Le célibat : ce qu'on ne dit jamais assez

 

On dit souvent : « Mieux vaut être seule que mal accompagnée. » Mais entre cette phrase bateau et la vraie vie, y’a un monde. Moi, j’ai été larguée avec moi-même. En 2019, à 33 ans, je deviens maman solo, perdue dans un miroir que je n’avais jamais vraiment regardé. J’ai cru avoir raté ma vie parce qu’il n’y avait pas de mariage, ni de maison. Un rêve de la société, pas le mien.

 

Puis j’ai découvert que j’étais vivante. J’ai appris à être seule, pas solitaire. Parce que la compagnie des autres, je veux pas qu’elle comble un vide. J’ai pleuré sur mon épaule, je me suis relevée sans applaudissements, et j’ai demandé : « Qui suis-je quand plus personne ne me définit ? »

 

On parle peu de ça : le vide, la peur, la honte, les non-dits, les pleurs. Mais on parle aussi trop peu de la reconstruction, lente, profonde, merveilleuse. Une version de toi naît après le chaos, un phoenix renaissant de ses cendres. Pas facile, mais ça vaut le coup.

 

Le célibat, c’est plus une honte, une prison ou un refuge pour pleurer. C’est une quête sacrée : celle de soi-même. Pas un slogan, juste une étape par laquelle on passe tous un jour, et c’est tout.

 

Stop aux regards lourds, aux « faut être en couple », « faut faire des gosses » et tout ce cirque social. Chacun sa route, son rythme, ses choix. Tu n’es pas là pour plaire aux normes, mais pour t’aimer, te découvrir, te reconstruire. Ceux qui critiquent ? Qu’ils s’occupent de leur vie. Nous, on a déjà assez avec nos batailles, blessures et karmas.

 

Moi, je suis à mi-chemin, et non, je ne prône pas le célibat forever. Être célibataire, c’est un pouvoir, un choix, une liberté, un chemin, juste pour un moment.

 

Aujourd’hui, j’ai arrêté de courir après l’amour. Ça s’attire, ça se laisse venir. Je n’attends plus d’être deux pour m’aimer. J’ai donné trop en aimant les autres, perdu des plumes, mais j’ai appris à m’envoler seule.

 

Je ne suis ni féministe, ni anti-homme. Je veux refaire ma vie, mais pas à n’importe quel prix. Le célibat n’est pas un échec, c’est une renaissance de soi. Et si l’amour revient, tant mieux. En attendant, je suis entière. Je vis.

 

Et toi, comment as-tu vécu ta période de célibat ? Qu’est-ce que ça t’a apporté ?

 

Lindsay

 

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